ChatGPT pour les nuls : L'art de poser les bonnes questions à l'IA
ChatGPT pour les nuls : l’art de poser les bonnes questions à l’IA. Du TDA à l’EEAT, découvrez comment transformer la pensée en atout SEO à l’ère des Core Updates.
COMMUNICATIONWEBMARKETING
Lydie GOYENETCHE
8/31/20259 min lire


🌬️ Dans le souffle du web : réconcilier langage, ancrage et stratégie
Ma tête n’est pas un vide. Elle n’est pas cette page blanche que l’on imagine souvent comme synonyme de manque d’idées. C’est tout le contraire : dix pensées se percutent en même temps, chacune réclamant son droit d’exister, chacune promettant un développement possible. Mais il faut choisir. Il faut déployer une seule piste, en renonçant aux neuf autres, sans être paralysée par la frustration de ce qui aurait pu advenir. Cette tension intérieure, je la connais bien : elle accompagne ma vie avec un trouble de l’attention, ce TDA qui rend chaque décision créative à la fois féconde et exigeante.
Dans le marketing de contenu, cette réalité devient une double épreuve. Car il ne s’agit pas seulement d’écrire : il faut structurer, ordonner, relier. Le foisonnement d’idées, précieux pour capter des intuitions, peut se transformer en dispersion quand il s’agit de bâtir une stratégie éditoriale cohérente. Là où d’autres alignent leurs phrases avec une linéarité tranquille, je dois apprivoiser mes propres arborescences. Elles sont la force de mon regard, mais elles demandent un cadre pour se déployer.
🧠 Les chercheurs en sciences cognitives décrivent bien ce phénomène. Le TDA, qu’il soit accompagné ou non d’un haut potentiel intellectuel (HPI), se caractérise par une pensée divergente, rapide, associative. Une étude publiée dans Frontiers in Psychology (2019) montre que les personnes concernées produisent davantage d’idées originales en temps limité que la moyenne, mais qu’elles rencontrent plus de difficultés à hiérarchiser et finaliser leurs productions. Le cerveau va vite, très vite, mais il peine à imposer un ordre à sa propre richesse.
Or, dans un univers numérique dominé par l’efficacité, la vitesse et la productivité, cette richesse peut être perçue comme un handicap.
Beaucoup d’entrepreneurs, de marketeurs ou de créateurs qui vivent avec un TDA ou un HPI se retrouvent prisonniers de leur propre intensité intellectuelle. Ils savent voir ce que d’autres ne voient pas, relier des champs éloignés, capter des signaux faibles. Mais transformer cela en contenu lisible, structuré, compatible avec les codes du SEO, demande une énergie surhumaine.
C’est là qu’intervient l’IA, non pas comme remplaçante, mais comme partenaire. ChatGPT, loin d’être une simple machine à produire du texte automatique, peut devenir un outil d’inclusion cognitive. Pour un cerveau en arborescence, il sert de tuteur : il aide à choisir une piste parmi dix, à esquisser un plan, à donner une forme à ce qui risquait de rester éclaté. Il ne crée pas à la place. Il accompagne le déploiement.
Et c’est précisément cette nuance qui mérite d’être dite haut et fort : la valeur de l’IA ne réside pas dans sa capacité à inonder le web de phrases correctes. Elle réside dans sa faculté à ouvrir la porte de la création à ceux que les normes de productivité auraient tenus à l’écart. Elle rend audible des voix qui, autrement, auraient pu se perdre dans le tumulte intérieur ou dans le silence.
Ainsi, loin d’un automatisme creux, l’intelligence artificielle peut devenir un levier d’écologie éditoriale et d’inclusion professionnelle. Dans le souffle du web, elle ne remplace pas la plume. Elle lui permet de trouver son cap.
🌪️ Le web bruisse… mais ne pense plus
Ce tumulte intérieur que je décrivais — dix idées qui se percutent, la nécessité d’en choisir une, le renoncement aux neuf autres — n’est pas qu’une expérience intime. Il résonne étrangement avec ce qui se joue aujourd’hui sur le web. Les contenus affluent, prolifèrent, s’empilent. Les mots débordent, mais le sens se dissout.
En 2025, entre 30 et 40 % des textes en ligne sont générés par des intelligences artificielles. Le chiffre impressionne, mais il ne dit pas tout. Il révèle surtout une dynamique : une immense partie du web bruisse d’articles sans ancrage, sans respiration, sans incarnation. Exactement comme un cerveau saturé d’idées qui ne parvient plus à hiérarchiser : ça foisonne, mais ça ne prend pas corps.
Or un bon article, comme une bonne idée, ne naît pas de la quantité. Il naît d’un tri. D’un geste de discernement. D’une capacité à dire : « voilà la voie que je choisis, voilà la graine que je plante ». Ce choix implique toujours une perte, mais il donne aussi une densité.
Le TDA, le HPI et d’autres profils cognitifs atypiques nous rappellent que la pensée humaine n’est pas linéaire. Elle est vivante, contradictoire, fulgurante, parfois chaotique. Vouloir la remplacer par un flux de textes calibrés par l’IA, c’est prendre le risque d’un web qui imite la pensée sans jamais l’incarner.
C’est ici que réside l’enjeu : un marketing de contenu qui se contente de publier pour publier n’est que la reproduction mécanique de ce bruit. Un marketing de contenu qui accepte la lenteur, la sélection, le renoncement, devient au contraire un espace d’épaisseur et de présence.
📉 Un SEO sans socle, un site sans souffle
Les moteurs de recherche, eux aussi, connaissent ce vertige du trop-plein. Google affine ses filtres, Gemini s’apprête à court-circuiter les sites en répondant directement aux internautes, et Gartner annonce déjà que d’ici 2026, 25 % des requêtes mondiales passeront par des interfaces intelligentes plutôt que par la traditionnelle barre de recherche.
Autrement dit, la quantité ne suffit plus. Les pages génériques, répétitives, standardisées — qu’elles soient écrites à la chaîne par des rédacteurs pressés ou par des IA mal pilotées — s’éteignent avant même d’avoir respiré. Elles ne s’ancrent dans rien. Elles n’habitent aucune stratégie, aucune voix. Elles ressemblent au cerveau TDA quand il n’a pas encore trouvé son fil conducteur : plein d’idées, mais sans colonne vertébrale.
C’est ici qu’intervient la notion de prothèse éditoriale. Pour une personne vivant avec un TDA, ChatGPT n’est pas un raccourci paresseux mais un soutien cognitif. L’IA joue le rôle que la prothèse joue pour un corps : elle ne remplace pas l’être vivant, elle l’aide à tenir debout, à avancer, à donner forme à ce qui risquerait de rester informel. Dans le marketing de contenu, cette prothèse éditoriale permet de :
trier dix idées foisonnantes pour en développer une seule,
bâtir une structure éditoriale claire,
relier l’inspiration créative au positionnement stratégique de l’entreprise.
Et ce n’est pas un luxe : c’est désormais une exigence de marché.
Les données le confirment :
Selon Semrush, 91 % des pages n’obtiennent aucun trafic organique faute de cohérence éditoriale et de maillage clair.
Babbar, solution française spécialisée en SEO, montre que l’Authority Score (AS) d’un site ne dépend pas seulement des backlinks mais aussi de la cohérence sémantique et éditoriale dans un univers concurrentiel donné.
Les Core Updates de Google (2023–2024) insistent sur l’approche EEAT (Experience, Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness). Concrètement, cela signifie que Google privilégie désormais les contenus qui traduisent un positionnement net sur un marché, et qui reflètent la différenciation d’une marque dans son écosystème.
En clair : pour être correctement “classé” dans l’écosystème de Google et recommandé aux bons utilisateurs, un site doit incarner une ligne éditoriale stable, alignée sur la stratégie de l’entreprise et sur la réalité de son marché.
Sans cette cohérence, le site se perd dans la masse. Avec elle, il gagne une place identifiable, un territoire symbolique que Google peut reconnaître, comprendre et valoriser.
Ainsi, la prothèse éditoriale que représente l’IA pour un TDA trouve ici sa pleine légitimité : elle aide à dépasser la dispersion, à donner au site la cohérence nécessaire pour qu’il devienne visible, légitime et recommandé dans l’écosystème numérique.
L’humain, dernier filtre dans un web saturé
À force de contenus générés à la chaîne, le web ressemble de plus en plus à un cerveau saturé par un trop-plein d’idées : tout se mélange, tout circule, mais rien ne s’ancre. Les algorithmes deviennent plus intelligents, les textes plus nombreux, les formats plus soignés… et pourtant, la densité ne suit pas.
Dans ce brouhaha numérique, l’humain reste le dernier filtre. Car ce qui distingue une stratégie éditoriale vivante d’une production automatisée, ce n’est pas la fluidité syntaxique, mais la présence : un regard, une voix, un ancrage dans le réel.
Un site alimenté par du contenu générique IA, même bien classé pendant quelques mois, finit toujours par s’éteindre. Parce qu’il ne résiste pas. Il n’a pas de colonne vertébrale. Il n’exprime ni mission, ni singularité, ni vision du marché. À l’inverse, un site incarné, même modeste, traverse les saisons.
💡 Et Google ne s’y trompe pas.
Selon Ahrefs (2024), les résultats organiques ont chuté en moyenne de 21 % de trafic en un an, sous l’effet combiné des AI Overviews et du durcissement des filtres de qualité.
Moz a observé que certains sites ont perdu entre 18 % et 64 % de leur visibilité organique après des mises à jour Google lorsqu’ils proposaient du contenu peu différencié ou générique.
SimilarWeb note que les recherches « zéro clic » — où l’internaute lit la réponse directement sur Google sans visiter aucun site — ont bondi de 56 % à 69 % en un an pour les sites d’actualité.
Ces chiffres ne disent pas que l’IA fait chuter un site. Ils disent que le contenu sans valeur ajoutée, sans expertise et sans ancrage humain, est mécaniquement voué à disparaître du radar.
À l’inverse, un contenu habité — nourri d’une expérience terrain, d’une réflexion singulière, d’un positionnement clair — continue de gagner en visibilité. C’est pourquoi l’humain reste le dernier filtre : c’est lui qui apporte la densité, la voix, le souffle.
La fin du règne du mot-clé : place à l’écosystème
Un cerveau TDA, livré à lui-même, ressemble à l’ancien SEO : il produit une multitude d’idées comme on accumulait autrefois les mots-clés. Beaucoup de bruit, peu de densité. Mais dès qu’il trouve une structure, il peut transformer ce foisonnement en intelligence organisée. C’est exactement le virage que prend aujourd’hui le web. Le temps où il suffisait d’optimiser un mot-clé pour “ranker” est terminé.
Les Core Updates récentes ont déplacé le centre de gravité. Google valorise désormais un écosystème de présence : fiches Google My Business mises à jour, comptes sociaux vivants, et quelques sites web structurés mais incarnés. La hiérarchie n’est plus dans la densité sémantique brute, mais dans la cohérence d’ensemble. Comme pour un TDA, il ne s’agit plus de courir derrière chaque idée ou chaque mot-clé, mais de bâtir une ligne éditoriale claire qui relie les points et donne un cap lisible.
Les données confirment ce basculement :
Semrush estime que 91 % des pages sans maillage interne cohérent n’obtiennent aucun trafic organique.
Selon BrightLocal (2023), 68 % des internautes choisissent un commerce local après avoir consulté sa fiche Google My Business, bien avant d’aller explorer son site.
Et une étude HubSpot (2024) montre que près de 50 % du trafic de marque provient désormais directement des réseaux sociaux ou des fiches locales, et non plus uniquement du site web.
Autrement dit, le SEO n’est plus un empilement de mots-clés, mais une stratégie d’écosystème. Comme pour un cerveau atypique, la force n’est pas dans la vitesse ou la quantité, mais dans la capacité à relier les éléments, à donner de la cohérence à un ensemble foisonnant.
Inclusion ou révélation ?
On parle souvent d’inclusion comme d’un effort pour “aider une personne handicapée à travailler comme les autres”. Mais dans le cas du TDA — souvent associé à un haut potentiel intellectuel — l’inclusion dépasse l’aide. Elle devient révélation. Révélation d’une manière de penser différente, non linéaire, foisonnante, qui correspond précisément à ce dont le marché du contenu a aujourd’hui besoin.
Les Core Updates de Google nous le rappellent : l’ère des contenus standardisés est révolue. Ce qui est recherché, ce n’est plus la répétition de mots-clés mais une capacité à relier, à structurer, à donner du sens dans un écosystème complexe où coexistent fiches Google My Business, réseaux sociaux et sites incarnés. Or, c’est exactement le talent d’un cerveau en arborescence : voir plus loin, croiser les champs, établir des ponts.
Dans ce contexte, ChatGPT n’est pas seulement une béquille, mais une prothèse éditoriale : il aide à canaliser la richesse d’une pensée neurodivergente pour en faire une stratégie éditoriale cohérente. Loin d’être une faiblesse, le TDA devient alors un atout différenciant, une ressource rare.
Car ce marché saturé de contenus interchangeables a désespérément besoin de voix singulières, de perspectives originales, de narrations capables d’incarner une vision. L’inclusion, ici, n’est pas simplement l’intégration d’une différence dans un moule existant. Elle est la reconnaissance que cette différence constitue une force stratégique, capable d’ouvrir de nouvelles voies dans le marketing de contenu et dans le SEO.




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